Voici venir le 25 novembre, la Sainte Catherine, la fête de nos charmantes jeunes filles.
Dans tous les ateliers, on boira à la santé des vieilles filles qui ont coiffé Sainte Catherine, c’est-à-dire qu’elles ont atteint le cap fâcheux de la vingt-cinquième année. Et pourtant dire d’une jeune fille qu’elle est vieille à vingt-cinq ans, n’est-ce pas une définition un peu trop moqueuse?
Le 25 de ce mois, c’est jour de liesse dans les ateliers: les aiguilles se meuvent plus lentement à travers les soies, les velours, les satins. On chante, on rit, tout est parfum d’une saine gaieté. Les premières se font plus aimables en exerçant une surveillance moins étroite, pendant que les coupes de champagne offertes gracieusement circulent de main en main.
La Sainte Catherine est plus que jamais à l’honneur à Saint-Quentin. Demain soir, les fleuristes apporteront un assortiment complet de plantes et de fleurs d’hiver sur la place de l’hôtel de ville pendant que les bijouteries inonderont de flots de lumières leurs brillantes vitrines.
Il y aura foule dans la rue Croix-Belle-Porte pour admirer les étalages d’une richesse exquise des bijouteries Houdez, Top et Guilbert.
Souhaitons aux jeunes filles que leurs vœux soient exaucés et que Sainte Catherine leur envoie à chacune un mari aimable, empressé et économe.
Le GuetteurNovembre 1911B.M. Fonds local
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