Société Académique de Saint-QuentinSociété savante fondée en 1825Reconnue d’utilité publique
La Société Académique de Saint-Quentin reconnue officiellement par Ordonnance royale du 15 août 1831 sous le nom de « Société Académique des Sciences, Arts, Belles-Lettres, Agriculture et Industrie de Saint-Quentin » existe depuis le 28 octobre 1825.Cette société savante issue du courant philosophique du XVIIIème siècle, répertoriée au sein du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques de France, a su tout au long de son existence marquer de son empreinte non seulement la région Saint-Quentinoise mais aussi bien au-delà.Il serait trop long de citer tout ce que la Société Académique a pu contribuer en terme de recherche de progrès scientifique, social et culturel sur prés de cent quatre-vingt-cinq ans d’existence mais rappelons très rapidement son implication, en 1830, dans la création d’une section d’agriculture, composée des agronomes les plus distingués du département, chargée d’améliorer la production agricole locale ou bien encore son implication par l’un de ses présidents, monsieur Bénard qui participa, en 1860, à l’établissement d’un projet de « Société Saint-Quentinoise des Cités Ouvrières » à l’exemple de la ville de Mulhouse. La Société Académique s’est aussi distinguée dans le domaine de la littérature avec, en particulier, l’organisation de concours littéraires. Le tout jeune Henri Martin, alors âgé de dix-huit ans, obtenait alors une mention honorable pour un poème « Le Chant du Siège » traitant du siège de Saint-Quentin en 1557.A ce jour, l’activité essentielle de la Société Académique s’inspire essentiellement de la recherche historique ainsi que de la préservation du patrimoine local. Elle est, à ce titre, membre de la Fédération des sociétés archéologiques de l’Aisne qui publie chaque année un volume de « Mémoires » recueil d’articles scientifiques consacrés à l’histoire du département de l’Aisne.Au regard du Saint-Quentinois, la Société Académique dispose de moyens d’action que sont les conférences, publications, mémoires, travaux et recherches historiques et archéologiques, conservation d’archives et objets de collections, expositions, bibliothèque, concours, prix et récompenses.
Elle dispose, en outre, d’un musée au sein de son hôtel du 9 rue Villebois-Mareuil à Saint-Quentin ouvert gratuitement tous les deuxièmes samedis du moi de 14 h à 16 h.
Son hôtel particulier est à lui seul un exemple du patrimoine Saint-Quentinois qui ne demande qu’à être dévoilé à l’amateur d’histoire. Construit en 1902 sur l’emplacement de la chapelle de l’abbaye d’Isle, il dispose en son sein d’une bibliothèque dont certains livres sont d’une grande valeur. Sa salle des séances émeut le visiteur tant par le style décoratif qui emprunte à la période art déco que par l’atmosphère humaniste qui règne en ces murs. On a compté parmi les membres de la Société Académique, les plus illustres personnalités ; telles furent en tant que membres correspondants de cette société, monsieur le vicomte de Chateaubriand par un courrier qu’il adressa en son temps à la Société, monsieur le Comte de Salvandy, madame Marceline Desbordes-Valmore, l’historien Henri Martin ainsi que monsieur Gabriel Hanotaux. L’auteur de Wolfhurm et signataire de la préface aux études de mœurs d’Honoré de Balzac, monsieur Félix Davin, décédé malheureusement trop jeune pour que l’histoire en fit peut être l’un des grands auteurs de son époque fut aussi l’un de ses membres actifs.
La Société Académique est certes issue d’un long passé mais elle n’en demeure pas moins tournée vers l’avenir.
Notre historien Henri Martin de l’Académie Française remarquait déjà lors de la commémoration du Cinquantenaire de la Société que beaucoup de sociétés scientifiques ou littéraires qui avaient débuté avec des prétentions plus retentissantes que la société de Saint-Quentin avaient passé comme des météores.
Cette longévité, la Société Académique l’a acquise grâce à sa volonté de s’adapter au changement. Le Romantisme du XIXème siècle dont la Société était fort emprunte n’avait-il pas laissé la place à la recherche scientifique ‘
En ces jours où plus que jamais, le devoir de mémoire s’impose, la Société Académique se doit de transmettre sa mémoire du Saint-Quentinois aux générations actuelles et futures pour que notre existence ainsi que celle de nos prédécesseurs ne sombrent pas dans l’oubli.
28 octobre 1825 – Première liste
15 avril 1827 – Deuxième liste après retrait de FOUQUIER-CHOLET et décès de GAVET Père.