L’église Saint-Jacques ou Bourse du Commerce est le seul monument ancien de Saint-Quentin, depuis les stupides démolitions de l’Abbaye d’Isle et de Fervaques.
Dans la dernière séance du Conseil municipal, son aliénation, (celle de l’immeuble) a été quasi décidée: il y a des offres. La ville de Saint-Quentin vend ses immeubles. A qui l’église? A qui t’encore? Qui veut de l’Hôtel de ville? A trente sous la Basilique!
Cela rappelle ce doux idiot- la chose est authentique – qui avait proposé de démolir la cathédrale d’Amiens pour pouvoir faire une «avenue de la gare»
Il parait qu’on vend la bourse parce qu’il faudrait réparer la toiture. J’ai eu un ami- il a fini à Prémontré- qui avait donné sa maison pour un morceau de pain parce qu’il y avait un carreau de cassé à la fenêtre de la cuisine.
Il est de fait que la toiture est en fâcheux état. Une petite promenade dans les chéneaux permet de s’en assurer. Il y a dans cette toiture un sursaut curieux: c’est l’endroit où curieusement l’église, peu solidement construite en 1586, fut reprise après l’écroulement partiel en 1750.
La Bource de Commerce fait partie du patrimoine commun des saint-quentinois. Un conseil municipal aussi étranger soit-il aux aspirations et traditions saint-quentinoises n’a, moralement, pas le droit de la bazarder.
Quant aux réparations, elles devraient être faites. La Chambre de Commerce donne à la ville mille francs à cet effet depuis 1882.
Où est passé l’argent?
Qui paye contrôle. La Chambre de Commerce a le devoir de s’en inquiéter et de demander des comptes.
LEBADAUD
Le Journal de Saint-Quentin 2 février 1912
B.M. Fonds local
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