Un de nos concitoyens me demande , par lettre, d'être son interprète- et je puis ajouter celui d'un certain nombre de saint-quentinois - pour prier la municipalité de vouloir bien prendre une mesure qui ajouterait encore à l'embellissement du jardin des Champs-Elysées, que M. Bertin décore avec un goût auquel tout le monde rend hommage. Ce serait "que les restes d'espaliers" autrefois utiles pour une école mais aujourd'hui encombrants dans un jardin qui était cette année des plus agréables, soient remplacés par une jolie plate-bande.
Mon correspondant a été heureusement inspiré en rédigeant cette requête. Il s'agit de vieux contre-espaliers de poiriers qui se trouvent à gauche et à droite de la grande pelouse centrale; le long des deux principales allées, ils constituent certes des palmettes d'une régularité géométrique, et à chaque extrémité des pyramides à ailes d'une charpente impeccablement dressée, mais il est certain qu'ils n'ont plus leur raison d'être puisqu'on ne fait plus de cours d'arboriculture, bien plus quelques-uns, défunts depuis un certain temps, ont fait place à des rosiers grimpants, de sorte que l'on ne peut pas invoquer pour les conserver le prétexte de la régularité à maintenir. D'autre part les mauvais fruits qu'ils donnent n'attirent pas moins les petits maraudeurs qui, passant par dessus les clôtures viennent " à l'dégarouche", piétinant, brisant les plantes pour y arriver: c'est donc un inconvénient supplémentaire qui disparaîtrait avec ces malencontreux poiriers. Par leur situation très en vue ces deux plates-bandes ne prêteraient à tous les genres d'ornementation; leur transformation contribuerait donc à rehausser encire l'aspect décoratif du jardin.
IGNOTUS
Le Guetteur Décembre 1913
B.M. Fonds local
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