Il est parti ce matin, chacun de ses bataillons long comme un régiment de jadis. Les détachements avaient rejoint hier.
Tenue parfaite, bons souliers, képis avec la cache bleue, ouverte à l'avant sur celui des officiers pour que l'on voit le grade et le numéro.
Au passage à niveau, acclamations!
C'est que l'on l'aime bien le régiment qui est là depuis si longtemps.
Et le colonel , un Alsacien, nous serre la main:
- Adieu, mon ami, nous allons, je crois, écrire une belle page d'histoire.
De cela nous en sommes sûrs mon colonel.
Devant un autre régiment, sur le quai Gayant, le général Caré , allant prendre le commandement de sa brigade, passe à l'improviste.
On rectifie la position, on présente les armes et- ce n'est peut-être pas très réglementaire- un cri sort de toutes les poitrines:
_ Vive la France !
Journal de Saint-Quentin
Août 1914
B.M. Fonds local.
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