Ce sont les lois Jules Ferry.
La Commission des Ecoles est nommée le 1er juillet 1882 et va devoir prendre des mesures provisoires et d'urgence afin d'appliquer ces nouvelles lois pour que tous les enfants de la ville puisent recevoir l'instruction gratuitement.
Plusieurs constats sont alors faits:
Garçons
Filles
Enfants de 6 à 13 ans
2841
2891
Inscrits dans les écoles
1659
1513
Ecoles libres
638
418
Instruits dans les familles
40
60
Employés dans l'industrie
117
116
Places manquantes
377
788
Dans huit écoles de la ville, on transformera le préau en salle de classe comme dans l'école Sainte-Anne située dans l'actuelle rue Michelet.
Dans le centre, l'école protestante rue Longueville accueille 2 classes de garçons de 150 élèves et une classe de filles de 79 élèves dans des locaux insalubres.
La Commission propose de réserver cet établissement aux garçons avec certains aménagements et d'ouvrir une école rue Clotaire II pour les filles sur un terrain ayant appartenu à Alphonse Lebrun entrepreneur et marbrier. Au rez-de-chaussée, une classe et 2 classes à l'étage, on y prévoit des cours de couture. Elle pourrait accueillir 120 élèves.
© collection particulière
Dans le faubourg d'Isle, on a besoin de 6 classes, 2 de garçons, 3 de filles et d'une école maternelle. La ville projette de racheter les locaux de l'ancien tissage Delhaye dont une partie est déjà occupée par l'école des garçons.
Faubourg Saint-Jean, un terrain de 1200 m² avec un jardin entouré de murs, est proposé à la ville qui accepte de le lou er pour une école provisoire de 200 filles. Il se trouve à 50 m de la rue de Châteaudun (rue du colonel Fabien) près de la caserne.
Faubourg Saint-Martin, un emplacement est repéré à l'intersection de la rue de Paris et de Ham où on pourrait construire une école provisoire de garçons de 5 classes pour 250 élèves; de filles
La ville de Saint-Quentin est une des premières villes à adopter pour les enfants la gratuité absolue et la loi de l'obligation scolaire.
Les classes étaient souvent tristes, manquaient de lumière, d'aération. La Commission des écoles en est consciente mais la tâche est grande. La ville s'était refusé à construire des classes dans des baraquements comme cela se fit à Paris.
Dans un article paru dans l'Aisne Nouvelle du 28 novembre 1985 , on trouve une liste des écoles en fonction en 1890.
Ecoles maternelles que l'on appelait asiles.
Les dépenses sont considérables. Si l'aide de l'état a été importante, elle diminue progressivement. En 1882, la ville recevait plus de 30167 frs, en 1883 48 125 frs , en 1884 42971 frs et en 1885 seulement 30198 frs. La Municipalité demande une allocation supplémentaire auprès de l'administration supérieure: le mode de l'enseignement change, il faut de nouvelles structures.
Le nombre de maîtres augmente, de 56 en 1882, il passe à 74 puis 86 en 1888.
L'immeuble Passet, au coin de la rue des Glatiniers et de la rue Emile Zola, a été acheté pour bâtir une école supérieure.
Toutes les écoles ont été nettoyées et repeintes. Les classes sont plus gaies, plus propres. Voilà, de bonnes conditions pour les apprentissages scolaires.
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