Saint-Quentin est occupée par les allemands dès le début des hostilités.
Les troupes devant l'école Xavier Aubryet. © Collection particulière
Le 18 novembre 1914, le maire négocie auprès des autorités allemandes pour la réouverture des écoles primaires. Il veut obtenir l'ouverture de 10 écoles pour le 15 décembre voire le 20 décembre 1914. Les garçons iront en classe le matin, les filles l'après-midi. Le 25 novembre, l'école d'Oë;stres peut accueillir les élèves. Pour les autres, il faut dans un premier temps faire partir les troupes, nettoyer, désinfecter les locaux. Les élèves vont parfois devoir changer d'école. Ainsi Saint-Jean filles recevra les filles et les garçons de Saint-Jean Camille Desmoulins garçons, les filles de Clin et de Quentin Barré Petit-Neuville filles, tous les élèves du groupe Paringault, les élèves du groupe et ceux de l'école Theillier-Desjardins Longueville, juste les garçons Saint-Martin, les filles et les garçons de Jumentier Isle, garçons et filles Patriotes les filles plus les garçons de Sainte-Anne Progressivement, ces établissements devraient être à nouveau ouverts à l'instruction. Fiacre Lechantre, directeur de l'école Theillier-Desjardins, emmène les garçons du quartier Saint-Martin, à l'école Paringault et ce chaque jour. Les instituteurs, les plus jeunes, sont mobilisés et rejoignent leur régiment.
© Collection particulière Les institutrices continuent, malgré l'occupation allemande, à exercer leur fonction jusqu'à l'évacuation complète des habitants de la ville en mars 1917. Là, elles partent et poursuivent leur tâche avec,beaucoup de courage, pour enseigner aux petits saint-quentinois. Elles sont rappelées à leur poste pour le 1er octobre 1919. Pendant toute cette période, la fréquentation est mauvaise. Les garçons sont réquisitionnés pour les besognes manuelles les plus dures dans les ateliers ou dans les champs. Les filles remplacent les mères dans les taches ménagères. La réouverture sera longue à mettre en place, puisqu'en octobre 1916, le maire souligne la difficulté de réinstaller les enfants dans les écoles et que le résultat est à peu près atteint à cette date. Rien ne semble avoir été prévu pour les enfants plus jeunes.
Enfants au milieu des ruines © Société académique. La reconstruction 1919 … Fin de la guerre les dégâts sont considérables. Tout est à refaire. Les écoles comme le reste de la ville n'ont pas été épargnées. Un grand chantier de reconstruction va devoir être lancé. Pour que les enfants puissent retourner à une vie normale le plus vite possible, on va installer des baraques inconfortables et froides qui vont vite se dégrader par manque d'entretien. Dans les classes il est courant de voir des enfants de six ans épeler des mots à côté de ceux de 12 ans. Leurs visages sont marqués par les privations, les souffrances de 54 mois de guerre. Certains sont orphelins, ou séparés de leur famille. On crée les Pupilles de la nation Ceux qui ont en 1920 de 12 à 18 ans ne retourneront jamais sur les bancs de l'école, une génération sacrifiée. Les enseignants ont du improviser le matériel nécessaire à l'installation des élèves, à leurs apprentissages. Il n'y a plus de livres, plus de tableaux, plus de tables, plus de crayons.
Sous la botte. Elie Fleury. © Société académique La reconstruction est longue.
En 1924, on constate que la construction des écoles ne se fait pas avec célérité. L'instruction est toujours donnée dans des baraques ouvertes à tout vent. Les enfants n'apprennent vraiment pas dans de bonnes conditions, leur santé est fragilisée. On a peut-être donné trop la priorité à la reconstruction des autres bâtiments communaux ? Un fait est certain : on manque d'argent! Bientôt, on espère que de nouvelles écoles rénovées et coquettes vont se dresser fièrement dans la ville. On envisage même de faire quelques classes dans une ancienne usine à matelas dans une cité rue de Guise.
Le Groupe scolaire Alfred Clin © Collection particulière.
La reconstruction est la priorité de l'année 1925. De nouvelles écoles ou reconstruites : Rue des Patriotes, reconstruction de l'école maternelle et une nouvelle école de filles, la façade donnera sur une rue nouvelle Ecole maternelle rue de Fayet, nouveau bâtiment L'école maternelle de la rue de la Fère de 2 classes au rez- dechaussée et a une école supérieure de 6 classes à l'étage Un groupe scolaire d'Isle, reconstruction sur un nouveau terrain Ecole Michelet, reconstruction L'école de Lyon pour remplacer l'école Emile Zola et l'école Jumentier Une école de Plein air
Ecole d'Isle, rue Mayeure © collection particulière, devenue Collège Marthe Lefèvre.
Si en 1880, les écoles avaient été construites sans souci d'hygiène, mal éclairées, mal aérées, avec des cours entourées par quatre hauts murs tristes et gris, en 1930 les classes étaient claires avec de grandes baies vitrées, les cours spacieuses et aérées.
Groupe scolaire de la ville de Lyon © Collection particulière
Ecole de Plein Air © Collection particulière
Ecole Amédée Ozenfant © Collection particulière
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