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Le cimetière après la guerre

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Samedi 1er novembre 1919, les Saint-Quentinois avaient voulu rendre hommage aux morts. Saint-Quentin, même en temps de guerre, avait tou-
jours accompli ce pèlerinage.
Dès le jeudi soir, par milliers, des voyageurs avaient débarqué à la gare pour assister à cette journée du souvenir. Pourtant le temps était neigeux.
Un cortège s’était formé à 13h30 devant l’hôtel de ville. Il s’était d’abord rendu au cimetière Saint-Jean ou M. Desains, faisant fonction de maire,
avait prononcé un discours sur les tombes des Français fusillés par les Allemands.
Le cortège s’était ensuite déplacé au cimetière militaire qui était alors rue de la chaussée Romaine, à l’emplacement de la nécropole allemande. Là, M.
le Sous-préfet fit une allocution :
« Ceux qui dorment ici, près de nous furent parmi les plus braves. Ils sont morts pour nous, pour la terre qui nous était ravie et la plupart sont morts
en la délivrant. »

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