Le besoin de Bains et Lavoirs publics dans les centres manufacturiers.

• Publié le 17 juillet 2022
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M. l’Inspecteur Général de la Police a visité mercredi la Collégiale, la filature de MM. Joly frères et C^ie et celle de M. Lehoult et C^ie. Hier, il s’est rendu chez M. Cambronne, il a visité les ateliers de ces honorables industriels.

L’arrivée de M. Cazelles a été accueillie partout avec bonheur car les ouvriers ont reçu de sa bouche même l’assurance que le Gouvernement voulait que les améliorations promises par lui en faveur des classes ouvrières, fussent apportée le plus promptement possible. M. L’Inspecteur général de la Police s’est enquis auprès des ouvriers et des contre-maîtres de la position de tous, et, en se retirant, il a laissé dans leurs cœurs des espérances qu’ils ne tarderont pas à voir se réaliser.

Ainsi que l’a dit tant de fois le Journal se Saint-Quentin, la nécessité et l’utilité de Bains et Lavoirs publics ont été reconnues dans toutes les villes importantes, et particulièrement dans les centres manufacturiers. M. Cazelles a donné la promesse formelle que notre ville ne tarderait pas en à en être dotée.

Nous acceptons cette promesse avec empressement, et nous rappelons en même temps à M. Cazelles qu’une autre institution est ardemment désirée : c’est l’institution d’Ouvroirs pour les jeunes filles. S’il faut songer à garantir et à procurer le bien-être physique, il est nécessaire aussi d’avoir pour la morale la même sollicitude ; et chacun sait, que les jeunes enfants recueillis dans les Ouvroirs, ont l’avantage d’apprendre gratuitement une profession, et sont, en même temps, par un travail obligatoire, mises à l’abri de toutes les tentations que fait naître l’oisiveté

Les ouvriers de Saint-Quentin garderont un souvenir profond de la visite de M. Cazelles. L’aménité de cet éminent fonctionnaire a excité des éloges unanimes.

Ernest Dréolle

Journal de Saint-Quentin. Juillet 1852

Médiathèque, Fonds local.

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