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Groupe Scolaire Eugène Corrette

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Groupe scolaire Eugène Corrette

Rue de la Garenne Museux : entrée des élèves
Rue Briatte, au n° 39 : entrée du gymnase


Plan de situation de l’école à la construction © A.M.

Le projet de construction de ce groupe scolaire fut évoqué au cours du Conseil municipal du 30 octobre 1955 aux fins de suppléer au groupe scolaire d’Isle et desservir ce quartier qui prenait de l’extension et qui éviterait aux enfants une longue trotte pour se rendre en classe soit aux Girondins soit au groupe d’Isle très éloigné.
L’emplacement choisi se trouvait au carrefour de l’Avenue des Fusillés de Fontaine-Notre-Dame et des rue Ribaudois et de la Garenne Museux, voisinant avec l’église Ste-Thérèse.


© Société académique
Les plans ainsi que les installations complémentaires (plateau de sports – délibération du 25 novembre 1960, réalisé par emprunt de 97040 F, décision du 30 septembre 1968) furent confiés à Mr THIBAUT, architecte à Saint-Quentin. Il s’agissait de 2 écoles primaires de garçons et de filles ainsi que d’une école maternelle.
La construction fut décidée en adjudication restreinte (16 septembre 1959). Un ordre de service du 20 octobre suivant fixa la date d’achèvement au 20 décembre 1960. Le délai étant jugé trop bref, l’entreprise Vanbelle,
adjudicataire des travaux, demandait le report au 20 mai 1961.

© S.A.P.

L’école des garçons est construite en L sur deux niveaux, comprenant au rez-dechaussée l’entrée avec le bureau du directeur prolongée sur la cour par un préau fermé et trois salles de classe avec couloir; à l’étage
auquel on accède par un escalier, un couloir mène à quatre salles de classe.


© Société académique


© Société académique
Le même dispositif a été adopté pour l’école des filles.
Le Conseil municipal lui donna dès l’acceptation du projet de construction le nom de Groupe scolaire Eugène-Corrette compte tenu de son emplacement.
Le groupe fut inauguré le dimanche 26 mai 1963, le même jour que l’école François-Collery et ouvrit ses portes à la rentrée de septembre 1963.
A la rentrée de 1964, deux classes supplémentaires provisoires furent installées.
Le groupe scolaire fonctionna de façon traditionnelle jusqu’à la rentrée de 1968. L’Inspecteur d’Académie, avec l’accord de la Ville, décida alors la gémination et dans le projet de rénovation pédagogique pour le département de l’Aisne imposant le choix d’une école primaire comme établissement témoin, opta pour le groupe Corrette qui devint école d’application (formation des futurs instituteurs).
L’équipe pédagogique était alors composée comme suit : MM. Maréchalle Pierre, directeur, Caramelle Jacques, Caruchet Marcel, Richer Armand, Mmes Maréchalle Ginette, Leconte Bernadette, Menu.


Construction du gymnase © Archives municipales

École maternelle – 1970 – © A.M.

En 1974, le groupe fut transformé en établissement expérimental.
2013 – L’école, comme le signale son site internet, est une école d’application située dans le Réseau de Réussite Scolaire du Collège Marthe-Lefèvre. C’est une école primaire de 11 classes (TPS au CM2) avec une équipe de 14 professeurs des écoles dont 1 directeur d’Ecole d’Application et 8 maîtres formateurs. Par sa spécificité, elle participe à la formation des étudiants de l’école interne de l’IUFM de Picardie qui se préparent au métier d’enseignant, à l’accompagnement des professeurs des écoles stagiaires et à la formation continue des enseignants titulaires.
Elle comprend 11 classes soit 4 classes de maternelle, 7 classes en élémentaire, une bibliothèque centre de documentation (BCD), un instrumentarium, un site informatique, une salle d’art, une salle vidéo avec TBI, une
salle de réunion, un gymnase, un terrain immense avec 2 cours de récréation, un plateau de sport et beaucoup de pelouse.
L’école dispose d’un restaurant scolaire.


© Société académique


© Société académique



Eugène Corrette

Eugène Corrette est né le 22 août 1891 à Walincourt ( Nord)
Il commencera sa carrière d’instituteur à Bohain. En 1914, il est mobilisé comme sousofficier au 43ème R.I. Il sera blessé à Chavonne le 12 novembre 1914. Il ne cessera de se distinguer durant toute la guerre par sa bravoure, son endurance et son énergie. Il sera plusieurs fois cité : à l’ordre du Régiment le 12 novembre 1914, puis 4 fois à l’ordre de la Division de 1916 à 1918 et à l’ordre de l’Armée, ce qui lui octroiera la Croix de Guerre
14-18 avec 2 étoiles de bronze et 4 étoiles d’argent. Il terminera capitaine et sera fait chevalier de la Légion d’Honneur le 14 mars1921.
Entre temps, il épousera, une institutrice, Lucie Françoise Augustine Bérard, originaire de Saint-Quentin, le 26 mars 1918 à Paris Après la guerre, il retournera enseigner à Bohain, puis à Wassigny et à Fresnoy-le-Grand. En 1931 il sera nommé directeur de l’école de garçons Paringault à Saint-Quentin et habitera l’école 2 rue de Vermand. Son épouse décédera à ce domicile le 2 mai 1935. Le 7 août 1917, il se remariera avec Reine Marie Eugénie Dangleterre. En 1939, il sera mobilisé, puis réintégrera Saint-Quentin à l’école des Patriotes, celle de Paringault étant réquisitionnée comme hôpital secondaire.
En 1943, il est chargé par le chef de la Résistance pour l’arrondissement de Saint-Quentin, Claude Mairesse, de constituer des groupes de combat. Le capitaine Corrette avait comme pseudonyme : « Andrieux » et participera à de nombreuses réunions, en présence de son épouse et à de nombreux parachutages et transports d’armes.
Le 27 août 1944, c’est en se rendant à une de ces opérations, au terrain « Cantine » au lieudit de Méraulieu, entre Fieulaine et Montigny-en-Arrouaise, qu’il fut massacré avec 18 de ses camarades en traversant
Fontaine-Notre-Dame. Son épouse, surveillée à son domicile à l’école des Patriotes arrivera à transmettre des documents et à les dissimuler aux yeux de la Gestapo. Elle échappera ensuite de justesse à des tirs
allemands lors de la libération.
Le capitaine Eugène Corrette sera décoré de la médaille de la Résistance à titre posthume en 1946. Une école et une rue porteront son nom. Celui-ci est inscrit sur les monuments aux morts de Saint-Quentin, de Walincourt et des Fusillés de Fontaine-Notre-Dame. Il est inhumé avec son épouse au cimetière Saint-Jean.


Plaque réalisée par Jacques Landouzy se trouvant sur la sépulture de la famille Corrette
© collection particulière

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