Nous avons reçu la lettre suivante:
"Monsieur le Directeur.
"Il n'est bruit en ville que la façon à laquelle il a été procédé à l'examen de musique des garçons et filles , école municipale.
"Des réclamations parait-il ont été faites à la mairie.
"Une enquête s'impose, il ne faut pas que ces enfants soient découragés par suite des dissentiments existant entre professeurs et si ce que l'on dit est vrai, l'examen est à recommencer.
"Il faut absolument que les parents des élèves sachent par qui ont été imposées les questions écrites, pourquoi trois de ces questions avaient déjà été posées l'année dernière et enfin, par qui les compositions écrites avaient été corrigées.
Veuillez agréer ....
Un père de famille"
D'une petite enquête que nous avons faite, il résulte, en effet, que les questions posées étaient connues d'une partie des concurrents.
Cela personne ne le nie, semble-t-il.
D'après le règlement, les questions d'examen doivent être proposées par plusieurs professeurs et la commission en choisit six. Mais la zizanie entre les professeurs, la musique étant l'art de ne pas s'accorder, et alors on ne joue de petites niches.
Il appartient à M. le Maire de couper court énergiquement à ces pratiques qu'on peut qualifier à tout le moins de fâcheuses.
Un père d'élèves nous a remis les questions posées. il en est des raisonnables mais d'autres qui dépassent d'un peu trop la capacité des élèves d'un cours élémentaires de solfège. Evidemment , il y a là un parti-pris de peu de bienveillance.
Bref, nous ne prétendons pas que ces faits aient une grande portée ni qu'il faille donner un tour de clé à l'école, mais il est urgent d'imposer un silence , d'agir avec une mesure et de rétablir l'accord parfait.
C'est affaire à la municipalité.
Journal de Saint-Quentin; Juillet 1914
B.M. Fonds local
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