L'école Alfred Clin se trouve rue de la Claie dans le quartier Saint-Jean.
Elle s'appelait école de la rue Vinchon, nom d'un agriculteur, propriétaire de terrains qu'il avait vendus à la ville.
Le 27 octobre 1905, le Conseil municipal propose la construction d'une école dans le faubourg Saint-Jean. Le nombre d'élèves augmente régulièrement.L 'école Saint-Jean de la rue de Cambrai n'est plus assez grande, 150 fillettes sont en trop. Un terrain pourrait être acheté à l'extrémité de la rue Vinchon et de la voie de la Claie. Il s'agirait d'y implanter un groupe scolaire avec une école des filles composée de six classes, de trois vestiaires et d'un préau couvert, une de garçons identique à celle des filles et une maternelle avec 5 classes, le tout pour accueillir 800 élèves. On installerait même une cantine dans le fond de la cour de l'école maternelle permettant une entrée directe des enfants des trois écoles.
La dépense s'avère trop lourde pour la municipalité qui décide de commencer par l'école des filles, 6 classes dont 3 seraient entiérement aménagées pour les 150 écolières de Saint-Jean. Les travaux pourraient commencer en avril 1906. La réception provisoire des travaux a lieu le 24 mai 1907 et le 2 juin, l'école de filles est ouverte.
Le jour de la rentrée 1908, l'effectif de l'école des filles, prévu pour 144, est de 162 élèves : il manque 18 tables. Il faut donc terminer les travaux de la quatrième classe.
L'école des filles est aménagée en école maternelle avec quatre classes, une salle de repos, une de propreté, une de visite et une galerie vitrée desservant toutes les classes.
Le 10 juillet 1908, le Conseil municipal décide de donner à la rue Vinchon le nom d'Alfred Clin.
École maternelle Alfred Clin © Société académique
© Collection particulière
À la veille de la guerre, l'école Alfred Clin est toute neuve.
La voilà 4 ans plus tard :
Toutes les portes ont disparu.
La grand-porte donnant sur la rue est défoncée.
Les cloisons vitrées des galeries du rez-de-chaussée et de l'étage sont brisées.
Le plancher des classes en chêne, à l'étage est pourri ou troué.
Les porte-manteaux des maîtres et des élèves n'existent plus.
De nombreux carreaux du carrelage sont à remplacer.
La toiture en ardoise est à refaire complétement.
La charpente du préau est pourrie.
Le mur entre l'école des filles et l'école des garçons est détruit.
Les travaux sont importants.
C'est l'architecte Laurent qui a en charge la reconstitution du groupe scolaire Alfred Clin. Les travaux ont été commencé à la fin de l'année 1920 et ont été terminés pour la rentrée des classes de 1921.
En 1920,la municipalité fait le point sur une réouverture rapide des écoles. On est contraint d'installer des baraquements.
L'école Clin est dotée de 8 classes, 4 de garçons et 4 de filles, il y fait froid. Le préau de l'école de filles est réparé en urgence.
© Société académique
La période de reconstruction est longue, tout est à refaire. En 1925, 16 écoles, dont l'école Clin, ont été reconstruites suivant les plans les plus modernes. Les petits élèves vont enfin pouvoir apprendre dans de bonnes conditions.
Avec l'accroissement des effectifs scolaires, l'école Clin a en 1965, 8 classes de filles et 7 de garçons. En 1964 et en 1965, deux classes ferment en primaire au profit d'une classe de cinquième et de deux classes de sixième. Le manque de locaux a obligé les établissements primaires à accueillir des collégiens.
Le collège laissera la place à une SES qui disparaîtra en 1995.
Année 1938
"Quand au surplus des biens que la ville de Saint-Quentin recueillera dans ma succession elle sera tenue de l'employer à l'établissement et à l'entretien à perpétuité d'une crèche avec garderie pour les enfants. Cette crèche qui portera mon nom devra être étabie dans le quartier Saint-Jean, ville ou Faubourg." Extrait du testament d'Alfred Clin
Son père Augustin est le dixième enfant d'une famille de douze enfants. Il vient se fixer à Saint-Quentin où il se marie en 1827. Il a deux enfants, Alfred, né le 17 septembre 1832 et Charles, né le 22 octobre 1835. Il décide de donner le plus d'instruction possible à ses enfants.
Alfred, après de bonnes études au collège de Saint-Quentin, obtient son bac en 1850. Il entre comme clerc de notaire chez Me Damoisy et étudie le droit pendant ses heures de loisirs. En 1854, il est licencié et Me Damosy lui cède son étude. Il acquiert une grande fortune accrue de l'héritage de son frère aussi célibataire. De 1892 à 1896, il est deuxième adjoint au maire. Il meurt le 5 novembre 1896 en laissant sa fortune à la ville. Il n'oublie personne, les hospices, les vieux ménages, les béguinages, l'école de La Tour. Il a affecté une somme de 1 500 francs à une distribution de vêtements et de chaussures aux enfants pauvres des écoles communales primaires de Saint-Quentin et une autre pour la construction d'une crèche municipale dans le faubourg Saint-Jean. Les travaux commenceront en 1913.
Année 1936
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