Elle date du commencement du XIXème siècle, elle a été composée par des ouvrages provenant des abbayes qui ont été supprimées par la Révolution : Abbaye d’Isle, Mont-Saint-Martin, Origny Sainte-Benoîte, Homblières, Chapitre de la Collégiale.
Ces ouvrages ont été déposés dans le grenier de l’abbaye d’Isle et sont restés dans le plus complet abandon . Le 15 frimaire de l’an IX ( le 6 décembre 1800) , le préfet de l’Aisne, M. Duez, ordonne par un arrêté d’en faire un inventaire détaillé et qu’un conservateur soit nommé. En 1816 , tous les livres vont être déposés au dessus de la Sacristie de la Basilique, plus de 10 657 volumes. Le maire de l’époque François de Baudreuil, désigne pour leur classement M. l’Abbé Delvas. En 1831, la bibliothèque est toujours dans un état pitoyable, on la transfère alors à Fervaques dans une salle qui lui est réservée. Mais bientôt, il faut de la place pour l’école de dessins et la bibliothèque déménage dans un corridor. L’abbaye de Fervaques doit être démoli , nouveau déménagement pour la durée des travaux dans une grande maison appartenant à M. Carrez-Beudeker.
Dans un annuaire de 1895 ; on peut lire qu’elle se trouve alors au 15 rue du Petit-Origny. Son conservateur est alors M.Magnier. Elle possède environ 20 000 volumes et 189 manuscrits. Elle reçoit la Revue du Petit Monde le 2 et le 16 du mois ; la revue politique et littéraire, la revue scientifique, l’Economiste français , tous les samedis l’Illustration, l’Art pour tous, etc.
Elle est ouverte tous les jours, excepté les dimanche et jours de fête, de une heure à cinq heures de l’après-midi, et de sept heures et dix heures du soir. Elle est fermée du 15 août au 15 septembre.
Quand la construction du palais de Fervaques est terminée, on la loge sous les combles et il fallait monter … 117 marches.
Au début de la guerre 14, l’un des plus précieux manuscrit, le Livre de la trésorerie de l’Abbaye d’Origny-Sainte-Benoîte, est envoyé à Paris.
Le Conservateur Charles Magnier est remercié par les allemands dés le début de l’occupation de la ville . Rapidement, Fervaques devient un hôpital militaire. Un officier allemand ordonne le retrait de tous les livres avec des cartes. Un inspecteur allemand va regarder dans le moindre recoin et emmené tous les plans de la ville, un guide belge, des journaux. D’autres officiers vont perquisitionner le palais de Fervaques des sous-sols jusqu’aux combles, ouvriront les portes fermées. L’accès du bâtiment est interdit, le concierge est prisonnier avec sa famille et ce n’est qu’en novembre 1914 que le bibliothécaire aura un laissez-passer pour deux mois.
Le Maire demande à Charles Magnier de mettre à l’abri dans les sous-sols du musée Antoine Lécuyer les livres les plus précieux, soit 1500 .Fernand Israë;l rangea soigneusement 4500 volumes inventoriés dans soixante caisses numérotées qui devraient partir à Maubeuge.
Après la guerre, la bibliothèque va être logée à l’angle de la rue Racine près du lycée, dans un immeuble sans affectation précise qui sera démoli pour agrandir le lycée.
C’est en 1934 que la bibliothèque sera complètement aménagée dans les locaux que nous lui connaissons aujourd’hui.
Cet immeuble a appartenu aux Joly de Bammeville, de grands négociants. C’est là qu’est reçu Napoléon lorsqu’il inaugure le canal. Il devient ensuite la propriété de M. Berlan qui il le lègue à sa mort aux Hospices à condition qu’on en fasse un usage public. Un accord entre les hospices et la municipalité permet de commencer à transférer une partie de la bibliothèque dès la fin de 1933.
Certaines archives de la ville devaient être mises là en sécurité.
On ne connait pas exactement le nombre de livres que la municipalité a récupérés, ils sont restés dans leurs caisses depuis leur retour de Maubeuge jusqu’en 1934.
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